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zans de faire mectre à fondz tous leursdictz bacz et basteaulx,' et d'estre pugnis corporellement (->. "Faict à Paris, le xxx6 jour d'Aoust m. vc lxix.d Signé:« FRANÇOYS ».
tier, pour quelzques advertissemens qué monseigneur le Duc a receuz. Et vous prions la faire executer, jus­ques à ce que autrement en ait esté ordonné.
"Monsieur, nous prions Dieu vous donner en santé longue et heureuse vye.
"De Paris, ce dernier jour d'Aoust m. vclxix.»
Et plus bas : "AuBELiNn.
"Mons1, de La Salle, nous vous envoions une or-' donnance du Roy pour faire reserrer les bacz et bas­teaulx qui sont le long des rivieres de vostre quar-
Pareille commission a esté expediee au cappitaine Georges.
CCXLIII. —Pour le fournissement des ioo,ooo livres
AU LIEU DE LA SOLDE DES 5o,000 HOMMES.
3o août i56g. (Fol. ig3 r°.)
"De par le Roy. "Très chers et bien amez, pour ce que estans sur le poinct d'exécuter une entreprise qui sera grande­ment utille et profitable au bien general et universel de nostre Royaulme, il est necessaire, pour disposer plus aleigrement les gens de guerre estrangiers qui sont à nostre service à en faire l'execution f2', de leur donner sur plusieurs mois qui leur sont deubz quelque bonne somme qui les puisse contenter, et que pour cest effect nous soions promptement secou-ruz de tous les deniers desquelz nous faisons estat. A ceste cause, nous avons advisé de vous remectre en memoire la somme de cent mil livres que vous
avez promis de nous fournir, au lieu de la solde des cinquante mil hommes, et de vous dire quc sur tout le service que nous desirez jamais faire et l'affection que vous portez au bien de noz affaires, vous faictes user de toute la grand promptitude et diligence qui sera possible à fournir la susdicte somme, affin que nostre très cher et très amé frere le duc d'Alençon la nous puisse incontinant envoier, selon ce que luy en escrivons presentement.
«Donné au Plessis les Tours, le xxx0 jour d'Aoust
M. Ve LXIX <3). 15
Signé : "CHARLES».
Et plus bas : "Bruslart».
CCXLIV. — Le sr Sanguin, Lieutenant des Prevost des Marchans et Eschevins.
i" septembre 1569. (Fol. 193 r°.)
Aujourd'huy, premier jour de Septembre l'an mil cinq cens soixante neuf, après que me Denis Dumes­nil, advocat en la court de Parlement, resignataire
de m0 Augustin de Thou, Conseiller et Advocat du Roy en sad. court de Parlement, Lieutenant des Prevost des Marchans et Eschevins de la ville de Pa-
(l> Celte ordonnance fut exécutée immédiatement par deux sergents de la ville, l'un en amont, l'autre en aval de la Seine. Georges Lasnier fut chargé de l'opération au pont de Charenton, au Port-à-Langlais étau bac de Choisy sur la Seine, au pont de Saiut-Maur-des-Fossés et au bac de Chennevières sur la Marne, «pour faire serrer et avaller les bacz estans ausdictz lieux et obvyer aux inconve­niens qui en pourroient advenir, suyvant le commandement de monseigneur le duc d'Alençon, frere du Royn. Il y employa deux jours entiers, à cheval, avec un homme de pied qu'il avait mené avec lui. L'échevin Kerver lui taxa pour son salaire, le io septembre, sept livres tournois, qui lui furent payées par le Receveur François de Vigny, le 23 du même mois. (Archives nat., II 2o65'.)
<-' L'entreprise à laquelle il est fait allusion ici est le siège de Châtellerault quc le Roi et le duc d'Anjou avaient résolu, dans l'espé­rance de faire lever celui que les Huguenots avaient mis depuis plus d'un mois devant Poitiers. Les troupes étrangères de l'armée du duc d'Anjou se composaient de contingents flamands, allemands et italiens; après la bataille do Jarnac, Michel de Castelnau avait élé envoyé en mission auprès du marquis de Bade, pour le presser de lever les reîtres qu'il avait promis, et près du duc d'Albe dans les Pays-Bas, qui mit à sa disposition deux mille hommes de pied et deux mille cinq cents reîtres.
Cette petite armée, envoyée d'abord sur les frontières de Champagne pour s'opposer à l'entrée du duc des Deux-Ponts qui amenait un secours important aux Protestants, échoua complètement dans cette tâche. Ce qu'il en restait fut alors dirigé sur le Poitou pour renforcer l'armée royale. Le Pape avait aussi envoyé à Charles IX un secours de trois mille hommes dc pied et douze cents chevaux, sous la conduite du comte de Santcliore, son neveu. (Voiries Mémoires de Castelnau, édit. Michaud et Poujoulat, t. IX, p. 537 -t suiv., 54i, 545.)
<-> Cette lettre close est transcrite sur le Registre, entre le 1" et le 3 septembre. Le jour de sa réception à la Ville n'étant pas indiqué, nous la classons à sa date propre.
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